Je participe au rallye liens de coraliecaramel sur les expériences et les élevages que nous réalisons en classe.
Beaucoup d’élevages sont simples à mettre en place, vous pouvez les découvrir sur son blog!
Fin mai, nous avons observé des fourmis dans la cour de notre école, qui suivaient un chemin imaginaire entre le cagibi abritant les jeux de cour et la table de ping-pong! Elles transportaient des morceaux d’un gâteau abandonné un peu plus loin au pied de la poubelle…
Maîtresse, la fourmi, elle a deux corps! Maîtresse, on peut les écraser?
Evidemment, la maîtresse que je suis a désapprouvé de la tête et s’est agenouillée pour observer leur manège, ceux que beaucoup d’élèves ont fini par faire également…
Nous avons attrapé quelques fourmis pour les observer dans une boîte transparente pendant le reste de la journée et devant les yeux ébahis de mes élèves, deux d’entre elles, ramassées dans la file et un peu plus loin sous une table en bois, se sont affrontées…
Avant de les relâcher, nous avons cherché des renseignements dans les documentaires de la classe pour affiner nos observations:
La semaine suivante, pour préparer l’arrivée d’autres fourmis dans notre classe, j’ai fabriqué une fourmilière permettant de les observer correctement: un bloc de Cyporex (béton cellulaire), un cadre en verre, des tampons de chaises et du tuyau transparent achetés dans un magasin de bricolage.
Le travail de Joël Colin (à télécharger ici) et l’excellent site AntsMania m’ont permis de la réaliser avec un tout petit budget.
Tout au long de leur captivité, les fourmis ont accédé à la « cuisine », petit récipient en plastique ainsi nommé par mes élèves, pour se nourrir.
Elles circulaient dans le tuyau transparent et nous avons empêché toute évasion en badigeonnant les bords du récipient et du tuyau d’un produit anti-évasion (flacon de 15mL à base d’huile minérale acheté 3.50€ sur ce site).
En bouchant la sortie avec de la pâte collante, nous avons limité l’accès à la cuisine à des temps bien précis, afin de pouvoir les observer et leur proposer différents aliments.
Chaque jour, nous avons complété un affichage avec les cartes aliments : mangent/ne mangent pas, pour définir leur régime alimentaire.
Le premier repérage dans la cuisine, photographié par un élève, nous a permis d’observer ensuite comment les fourmis procédaient pour ramener la nourriture à l’intérieur de la fourmilière mais la batterie de l’appareil photo n’a pas eu la patience de mes élèves!
Nous n’avons pas observé l’éclosion des œufs et les larves (bien que certains élèves en aient trouvés dans la cour) pour ne pas les condamner en les excluant de la colonie temporairement.
Cependant, mes élèves ont cherché le cycle de vie de la fourmi (et surtout le rôle de la reine) dans les documentaires de la classe pour faire un petit exposé.
Evidemment, nous avons travaillé également sur les fourmis en art car je ne résiste pas longtemps à trouver des prétextes futiles pour plonger les mains dans la peinture… Voici quelques pistes:
- La fresque des fourmis
Avec des pochoirs « fourmi », en jouant sur les couleurs et les formes, on peut créer un parcours à l’encre représentant la piste des odeurs. Les aplats à l’éponge ou aux rouleaux sont faciles et rapides.
Chaque fourmi en piste passe par différents repères olfactifs (qui peuvent être dessinés, collés ou suggérés) .
Nous avons choisi des fraises découpées dans du papier diffuseur d’encre préalablement imbibé d’encres rose, rouge et violet..
- Alfred-Georges REGNER, Une fourmi rouge, 1965.
- Cache-cache
On peut proposer aux élèves de cacher une fourmi dans un champ de fleurs (découpage et collage de fleurs sur le support puis représentation libre de la fourmi).
Voici un tuto pour apprendre à dessiner une fourmi:
Et, parce qu’ils adorent, voici une chouette chanson: Une fourmi rouge